dimanche 10 novembre 2013

BRASILIA DANS LE 93

Cet article a été initialement publié le 9 octobre 2013 par X Yet Z.

Niemeyer fait rêver parce qu’il est associé à ses œuvres majeures, comme la Pampulha de Belo Horizonte, le Musée d’art contemporain de Niteroi, le Sambodrome de Rio de Janeiro et la ville de Brasilia.  Niemeyer a aussi légué aux anciennes villes communistes françaises des œuvres majeures. L’occasion d’aller s’y perdre le temps d’un week-end.


SACRÉ TONTON OSCAR

Portrait de NiemeyerGénie, visionnaire, Oscar Niemeyer, disparu le 5 décembre 2012, faisait la fierté des Brésiliens. Mais ils l'aimaient surtout parce qu’il était simple, hédoniste et drôle. Le jour de ses cent ans, en bon Carioca, il avait déclaré : "J'ai le même intérêt pour la vie que lorsque j'étais jeune. Ma recette, ne pas accepter la vieillesse, penser qu'on a quarante ans et agir comme si."

Formé à l’architecture dans les années 30 au Brésil, il en rejette le formalisme et se tourne vers le renouveau architectural européen représenté notamment par Le Corbusier. C'est en autodidacte qu'il rejoint l’architecte Lucio Costa. De cette coopération arrivent les premières commandes, et surtout surgit son style en rupture avec les codes de l’époque.

Le style Niemeyer est « une poésie formelle », un langage de formes nouvelles. Niemeyer revendique la courbe, à la fois sensuelle et libre. Il explore les possibilités plastiques du béton armé. C’est en 1960 à Brasilia, sur commande de son ami Kubitschek, ancien maire de Belo Horizonte pour qui il a réalisé la Pampulha, qu’il traduira l’intention du gouvernement : produire un « choc architectural » symbolisant l'entrée du Brésil dans l'ère de la modernité.


QUAND LES VILLES COMMUNISTES ENVOIENT DU RÊVE

C’est l’instauration de la dictature militaire en 1964 qui amène Niemeyer, communiste,, à construire surtout hors de son pays pendant plusieurs années : en Allemagne (Berlin), en Angleterre (Oxford), en Italie (Milan) et au Portugal (en Algarve), au Liban (Tripoli), en Israël  (Neguev) et en Algérie (Universités d'Alger et de Constantine).

En 1967, il choisit de s’installer en France. Dès son séjour de 1965, Oscar Niemeyer avait renoué avec son ami Jean Nicolas, architecte et membre influent du parti communiste français (PCF). Celui-ci persuade les membres de la direction du PCF de confier à Oscar Niemeyer la conception du nouveau siège du PCF, qui travaille avec l’appui de Paul Chemetov.

En 1972, Niemeyer ouvre une agence sur les Champs-Elysées. Il réalise la maison de la culture du Havre (à partir de 1972). Sur commande du Conseil Général de Seine Saint-Denis, il réalisera de 1978 à 1980 la une bourse départementale du travail à Bobigny, ville qui regroupe la nouvelle Préfecture de la Seine-Saint-Denis et le siège du Conseil général. De retour au Brésil en 1985, il supervisera encore la réalisation du siège du quotidien l'Humanité à Saint-Denis (1989).


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